Au moment d’une crise climatique et d’une crise financière dont les potentiels de gravité sont les plus hauts de tous les temps, il y a un politicien en France dont les sujets sont les changements de prénom, améliorer l’image de Pétain, reprocher aux parents des 3 enfants victimes d’un terroriste à Toulouse d’avoir enterré leurs enfants en Israël, ou encore de dire “la délinquance en France, c’est le djihad” ! La très large majorité des 10.000 crimes et délits subis chaque jour par notre population n’a rien à voir avec le djihad ! Il prédit un califat en France alors qu’une très large partie du territoire habité est sans problème migratoire. Je suis un écologiste centriste, je m’en tiens donc aux faits : cette notion de « grand remplacement » est infondée. Une très large majorité des Musulmans est très bien intégrée et 90% de la population française est non musulmane, comme il y a 40 ans ! Comme du temps de Jean-Marie Le Pen dont c’était l’obsession. La viande la plus vendue en France reste le porc et les prénoms les plus données aux enfants, fille comme garçon, sont bien français.
Mais évidemment qu’on ne peut recevoir tous les immigrés qui veulent venir chez nous, il suffit de voir ces centaines de pauvres gens qui doivent dormir à l’extérieur. Mais fermer nos 3000 kilomètres de frontière terrestre est impossible et lorsque l’immigré respecte les lois de la République, il peut être bienvenu. S’il ne les respecte pas, il faut l’expulser.
Les nouvelles règles concernant l’immigration décidées d’une part par l’Union européenne et d’autre part par la France, sont bienvenues car c’est une faute de rendre attractif un territoire lorsque qu’il est dans l’incapacité financière et physique de recevoir de nouveaux arrivants. Les quotas et l’acceptation de réfugiés politiques sont donc les bonnes options.
Mais le Conseil constitutionnel invalidera une partie de la loi mais c’est là une marque républicaine que le conseil d’État ou le Conseil constitutionnel puisse ponctuellement dominer pour raison juridique le pouvoir politique. En Chine et en Russie, Xi Jinping et Poutine, n’ont pas ce problème et c’est grave pour les Chinois et les Russes.
Concernant Schengen, les populistes vous mentent : après les attentats de Paris de novembre 2015, la France a rétabli un contrôle à ses frontières. La convention de Schengen le lui permet, de façon exceptionnelle, proportionnée, limitée et motivée. Cette limite est valable 6 mois, portée à une durée maximale de 2 ans. Or, pour des considérations de sécurité intérieure, la France continue depuis 9 ans à maintenir cette exception.
Le cas de Lampedusa prouve qu’un gouvernement de droite dure rencontre le même problème migratoire qu’un gouvernement modéré. Que heureusement qu’il y a l’Union européenne qui a des institutions, elle induit des rapports réguliers entre gouvernements, pour limiter le problème et repartir la charge. Que les anti-Europe affichent un sacré cynisme lorsqu’ils crient qu’on abandonne l’Italie, ils veulent plus d’Europe ou moins d’Europe ?! Que Frontex doit avoir plus de moyens. Qu’il faut agir en amont pour que les migrants n’aient pas envie de venir en masse chez nous (coopérer mieux avec les actifs de ces pays, cesser la concurrence déloyale avec leurs agricultures…). Agir pour une politique climatique mondiale car les phénomènes climatiques extrêmes accroissent les migrations. Diffuser les vrais chiffres, « l’Afrique se déverse en Europe » est un mensonge : 1,2 milliard d’Africains et 1 million de demandes d’asile en 2022 pour toute l’Union (demandes issues du monde entier), qui compte elle 450 millions d’habitants. Que les plus grandes migrations africaines se font entre pays africains. Qu’on ne peut pas accepter tout le monde ni refuser tout le monde. Qu’une politique de natalité contrôlée par ces pays est bienvenue.
Notons que la Grande Bretagne qui a quitté l’Union européenne, a conservé son problème migratoire.
Éric Zemmour se trompe de grand remplacement.
Le vrai grand remplacement est celui de l’intelligence humaine par l’intelligence artificielle, et là on est dans un énorme problème. Non seulement c’est une poignée d’individus surdoués et richissimes qui est aux commandes, mais le fait est que la non-utilisation d’un organe le rend inopérant. D’ailleurs, selon des scientifiques, le quotient intellectuel moyen humain baisse. Celui qui dit qu’il suffira d’appuyer sur le bouton stop lorsqu’on trouvera que l’I.A. en fait trop, oublie qu’il y a longtemps que l’I.A. aura supprimé l’effectivité de ce bouton stop. Quand on pense que la finance mondiale repose sur des algorithmes, sur de l’informatique, qu’un krach boursier peut être causé par l’I.A. et ruiner en une minute des millions d’épargnants, qu’un hacker peut bloquer les fichiers d’un hôpital et rendre impossible l’opération urgente d’un patient, que la carte bleue de plus en plus utilisée est pure matière électronique… Un algorithme existe pour nous envoyer des liens selon nos likes ou selon le temps que nous passons sur tel ou tel type de sujet. Par conséquent, il va nous enfermer en matière d’informations sur un goût que nous avons exprimé à un moment donné, nous privant ainsi d’un large spectre d’options. Selon Saadia Zahidi, directrice générale du Forum économique mondial, la désinformation est le risque mondial numéro 1 devant le climat ou les conflits armés ! L’I.A. fournit de nouvelles armes aux cybercriminels et il n’y a même plus besoin d’être supérieurement intelligent pour inventer une situation qui n’existe pas. Et à l’heure des réseaux sociaux et des chaînes d’informations continues où une « information » peut être diffusée partout une minute après sa diffusion, on imagine les dégâts.
Dans ce monde fictif, le métavers, continent numérique, et le casque de réalité virtuelle, sont des outils qui peuvent faire sortir des millions de personnes (peut-être des milliards) de la réalité, sous prétexte de bien-être. Certains disent que c’est le 6e continent de la Terre mais je crains que celui-là soit en fait le 7e aussi mauvais que le 6e, représenté par le continent de matière plastique dans l’océan pacifique…
Regardez dans les métros et bus tant de personnes coupées du monde parce que prisonnières de leur écran ou de leurs écouteurs dans les oreilles. L’écran rend seul et tue le lien social. Parmi nos milliers d’amis Facebook, combien sont prêts à nous aider pour le déménagement ?
Il est capital pour nos libertés que d’une part le citoyen bâtisse son discernement numérique pour dépendre le moins possible de cette intelligence, de ne pas croire tout ce qu’il voit et entend car l’I.A. peut donc inventer sa vérité, et que le décideur politique établisse une cloison insubmersible entre les décideurs numériques et la population. Responsabiliser juridiquement ceux qui utilisent l’I.A. de façon malveillante et responsabiliser ceux qui la produisent, est indispensable. L’échelle de l’Union européenne est là aussi le minimum syndical. Une hypothèse a été émise selon laquelle des milliards d’humains pourraient devenir inutiles, les robots remplacent le travail physique et l’I.A., le travail intellectuel. ChatGPT répond alors que l’option de faire un don mensuel à chaque être humain + l’accès gratuit aux divertissements en tous genres, est la bonne voie pour un avenir serein généralisé. Très mauvaise option selon moi. Les scénaristes qui avaient prévu la suprématie de l’I.A. sur notre espèce sont en train de constater que les tristes scénarii se mettent en place, ce n’est plus la planète des singes, mais la planète des ordinateurs. Si vous reliez ce fait à la puissance nucléaire, vous avez Skynet du réalisateur canadien James Cameron. Et savoir que les nouvelles versions de l’I.A. qui arrivent, prennent une voix empathique, elles s’humanisent, cela en dit long sur la suite. Quant à l’ordinateur organoïde, c’est à dire des cellules souches et un cerveau humain pour créer un ordinateur, reliant du tissu cérébral humain à de l’électronique, ce n’est pas enchanteur, non ?
Les crypto monnaies sont une facette de l’intelligence artificielle. Elles représentent des biens numériques virtuels basés sur la technologie de la blockchain. Contrairement aux monnaies traditionnelles, un crypto-actif n’a pas le statut de monnaie et sa valeur est déterminée uniquement par l’offre et la demande. Bref, cela ne repose sur rien de concret et on joue là à la loterie ! Vous avez de l’or, sa valeur s’effondre, il vous reste cet or. Vous avez des bitcoins, la valeur s’effondre, il ne vous reste rien. C’est purement spéculatif et un symbole de notre folle époque. À la base, l’idée était de faire du hors Système mais elles se sont fait dévorer par le capitalisme financier.
Actuellement, il existe plus de 1300 crypto-actifs, parmi lesquels les plus célèbres sont le bitcoin, le ripple, l’ether, le litecoin, le nem et le dash.
En outre, elles polluent par leur consommation d’énergie associée au processus de minage. En effet, le minage requiert des ordinateurs puissants pour résoudre des problèmes mathématiques complexes et vérifier les transactions sur la blockchain.
Il est important de noter que plus une cryptomonnaie est populaire, plus les ordinateurs doivent vérifier les transactions, entraînant une augmentation de la consommation d’énergie.
À l’échelle mondiale, le Bitcoin va représenter 1% de la consommation totale d’énergie dans le monde… Les fous ont pris le contrôle de l’asile… ou les enfants celui de la garderie…
Voilà 50 ans, le goût de l’effort était une réalité, il a été dépassé par le goût du confort et aujourd’hui on l’a associé au goût du report. Le fait que nous puissions nous passer de nos jambes pour franchir des étages ou bien utiliser une brosse à dents électrique, ou bien avoir un frigo qui va penser pour nous, ou encore ne plus faire de calcul mental, sont des éléments désastreux qui configurent un autre type d’être humain. Heureusement, la prise de conscience permet l’évolution du regard sur les évènements et aussi l’évolution du comportement. Un peu de technologie oui, mais une société toute technologique est incompatible avec le bien-être durable, incompatible avec la nature humaine, incompatible avec la vie.
Nous pouvons dire non à notre société digitale, un peu végétale, et dire oui à une société végétale, un peu digitale.
Le 2 antidotes à l’I.A., qui est inarrêtable, sont l’autonomie et les S.E.L.s (que j’ai évoqué dans le chapitre transition écologique) : prendre l’habitude de penser par soi-même, ne pas croire tout ce que dit l’écran, choisir de dépendre le moins possible du digital, réduire ses faux besoins, œuvrer pour l’autonomie alimentaire et énergétique de son territoire.
À ce stade-là, le problème de la consommation énergétique, le problème de refroidissement des data-centers, deviennent presque secondaires par rapport au pouvoir liberticide et abêtissant de l’I.A. Outre un krach financier qu’elle pourrait produire par sa seule volonté ou par la volonté d’un individu intéressé et malveillant, elle peut aussi produire un désastre sur un thème essentiel : la communication entre individus. Si demain nos téléphones portables ne fonctionnent plus, comme nos ordinateurs, comment communiquer avec ceux que nous aimons ? Puisque la communication est évidemment capitale, il est urgent que la puissance publique rétablisse les cabines téléphoniques partout, qui fonctionnent avec des filaires (c’est à dire reliées par des fils) pour limiter l’impact d’une problématique électronique et électrique.
Il y avait 300.000 cabines téléphoniques en 1997 en France. Elles ont été retirées petit à petit avec l’essor des téléphones portables et parce qu’elles devenaient quasi inutilisées. Elles peuvent rester opérationnelles en cas de panne de réseau (parce que fonctionnent au réseau filaire) mais les modèles actuels sont touchés par les pannes électriques. Pourtant, gouverner c’est prévoir. Il n’y a que le Royaume-Uni qui a décidé d’en conserver 5000 dans des zones spécifiques :
– « Si leur emplacement n’est pas couvert par les quatre réseaux de téléphonie mobiles, si plus de 52 appels y ont été passés au cours des douze derniers mois ou dans des zones blanches.
Si la cabine est située à un endroit où il y a fréquemment des accidents ou des tentatives de suicide, elle sera également maintenue. »
Ce que je propose est à faire en lien avec de la production électrique locale, qu’ils s’agissent de panneaux solaires et/ou d’éoliennes. J’ai très bien compris que beaucoup ne sont pas fan des éoliennes, bien que personne ne songerait à abattre les 250.000 poteaux électriques de notre pays, mais sans électricité on ne communique plus à distance. Et il n’y a pas que les champs d’éoliennes, il peut y avoir des éoliennes pour des éco-lieux par exemple.