Les mesures que nous défendrons aux européennes 2024 pour lutter contre les PFAS – Polluants éternels
STOPPER MAINTENANT L’AGGRAVATION DE LA POLLUTION
- Interdiction de la production et de l’utilisation de tous les PFAS à l’échelle de l’UE au nom du principe de précaution.
- Cette interdiction doit couvrir tous les PFAS (polymères ou non) et toutes les molécules associées, non réglementées ou pour lesquelles aucune étude toxicologique n’a été menée.
- Cette interdiction doit couvrir la production et l’utilisation des PFAS dans tous les secteurs. Un délai plus long d’adaptation pourra être accordé, aux seuls cas d’utilisation critique (pour la santé, la sécurité ou le fonctionnement de la société) et cela uniquement si aucune solution de remplacement n’est actuellement disponible. Ces délais d’adaptation doivent être limités dans le temps et être réexaminés de façon régulière pour s’assurer qu’ils restent valables.
- S’il existe des délais d’adaptation, ils devront être strictement encadrés pour garantir l’absence d’émission de ces PFAS dans l’environnement et à toutes les étapes du cycle de vie.
- Cette restriction doit être portée par l’ensemble des acteurs de l’UE pour en faire une restriction à l’échelle mondiale.
MIEUX APPREHENDER L’AMPLEUR DE LA POLLUTION
- Des analyses et une surveillance systématique et pérenne doivent être mises en place à chaque étape du cycle de vie des PFAS : production, fabrication, commercialisation, utilisation, destruction et décontamination.
- Des analyses des rejets dans les milieux naturels doivent être effectuées à proximité des sources évidentes d’émissions (industries, stations d’épuration, sites ayant utilisé des mousses anti-incendie), mais aussi plus largement dans les milieux naturels (eaux de surface, eaux souterraines, sols et air), les denrées alimentaires et l’eau. Ces dernières doivent être étendues sur l’ensemble du territoire.
- Les résultats de ces analyses indépendantes doivent être transparents et accessibles.
MIEUX APPREHENDER L’AMPLEUR DE LA POLLUTION
- Des études épidémiologiques indépendantes doivent être effectuées auprès des populations riveraines et des travailleurs des sites émetteurs afin de déterminer l’impact sanitaire exact de la pollution. Plus largement, elles devront être étendues à toutes personnes en contact direct avec ces substances, comme les pompiers par exemple.
RÉPARER AU PLUS VITE LES DÉGÂTS DÉJÀ CAUSÉS
- La décontamination urgente des sols et des eaux des zones touchées doit être refaite en investissant notamment dans la recherche de solutions innovantes. Le coût nécessaire à cette dépollution doit être financé selon le principe du pollueur-payeur afin que la charge ne revienne pas aux contribuables.
- Un plan santé, dont le coût reviendrait à la charge des pollueurs, doit être mis en place afin d’assurer la prévention des risques pour les personnes exposées ou contaminées par les PFAS (agriculteurs, travailleurs, citoyens) et la prise en charge des soins en découlant.
- Les déchets contenant des PFAS doivent être classés en tant que déchets dangereux. Il faut empêcher que ces déchets contenant des PFAS ne soient réintroduits dans l’économie et l’environnement par le recyclage ou par toute autre voie.
EN FINIR AVEC LES SCANDALES SANITAIRES
- Appliquer le principe de précaution au sens strict en demandant que des études indépendantes poussées soient réalisées en amont de toute production de nouveau composé afin d’éviter la mise sur le marché de substance dangereuse pour la santé ou pour l’environnement.
- Investir dans la recherche et le développement de solutions alternatives plus sûres et plus vertes.