Au lendemain du seul débat télé qui a réuni huit « petits » candidats, l’élu niçois et tête de liste de L’écologie au centre a fait une escale à Toulon. Si les sondages le laissent dans le rouge, lui se voit déjà au Parlement européen.
« Les réactions ont été incroyables! » Au lendemain du seul débat qui l’a opposé à sept autres candidats de second plan diffusé en deuxième partie de soirée sur France 2, Jean-Marc Governatori ne compte plus les messages reçus par mail, SMS ou via les réseaux sociaux. La raison de cet excès d’optimisme? Une punchline envoyée à Florian Philippot, avec qui il est en « désaccord total »? Plutôt une attention particulière adressée à la toute fin d’émission aux personnes en situation de handicap ainsi qu’aux travailleurs de nuit. « Les principaux candidats s’en moquent, alors qu’ils ont eu 3.000 débats pour en parler », lâche la tête de liste de L’écologie au centre.
Avant de rejoindre en train son fief niçois, l’ancien chef d’entreprise a fait une escale à Toulon, ce mercredi après-midi, pour sa dernière micro conférence de presse, la cinquantième depuis le début de sa campagne européenne. Pas de salle louée, ni de petits fours pour les militants. C’est à la terrasse d’une brasserie près de la gare qu’il reçoit, au Perrier, entouré des trois proches. « On n’a pas les cinq millions de budget d’un Bardella ou d’une Hayer », glisse-t-il.
Un budget de 2,3 millions d’euros
Lui aura dépensé 2.250.000 euros sur le prêt de 2,3 millions d’euros que lui a accordé sa banque. Ses plus gros frais? 1,7 million d’euros ont été consacrés aux bulletins et professions de foi, dont 100.000 euros pour les envois à l’Outre-mer.
Durant la campagne, 150.000 euros ont été versés à une agence de pub pour ses spots télé. Dans la dernière ligne droite, il a aussi investi 100.000 autres euros dans une campagne de pub par mail. « C’est maintenant que ça se joue, souligne-t-il. 30% des gens ne savent pas pour qui voter deux trois jours avant le scrutin et 10% se décident dans l’isoloir. »
Son objectif reste inchangé malgré les sondages qui le créditent à moins de 1% des intentions de vote. « On fera entre 6 et 3%, anticipe Jean-Marc Governatori. Un sondé, ce n’est pas un votant, qui réfléchit. C’est d’ailleurs pour cette raison que je serai élu. » Pour ça, il lui faudra franchir la barre des 5%.
Un jeu de ping-pong
Ce dont il ne doute pas non plus, rappelant les 5,28% de sa liste au premier tour des dernières Régionales. Et encore. « On joue au tennis avec une raquette de ping-pong », déplore l’élu niçois, qui n’a été invité « que sur trois plateaux télé, dont celui de pascal Praud sur CNews ». « Je ferais le score de Jordan Bardella si j’avais sa visibilité médiatique », croit-il, tout en appuyant sur le fait que le leader du Rassemblement national « n’a jamais travaillé et vit de l’argent du contribuable ». Ses autres cibles? Raphaël Glucksmann (PS-Place Publique), ou encore « la macronie », tout comme Marie Toussaint, tête de liste EE-LV.
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