La Gardoise Véronique Jullian est candidate dans la deuxième circonscription. Dans le département, elle est la seule investie par l’Écologie au centre dont elle était une colistière lors des dernières élections européennes.
Gardoise d’origine, de retour dans son département après une carrière professionnelle dans la diplomatie culturelle et éducative pour le ministère des Affaires étrangères en Europe et en Chine, Véronique Jullian est candidate, dans la deuxième circonscription du Gard, pour l’Écologie au centre. Lors des élections européennes, elle était d’ailleurs en seizième position sur la liste que conduisait le Niçois Jean-Marc Governatori, le leader de ce parti qui avait recueilli 1,28 %.
Quel est le sens de votre engagement pour ces élections législatives ?
Je représente le bloc centriste, avec l’écologie au centre, l’UDI et Génération animal qui prône la raison et la stabilité. On était engagé pour l’Europe. Les choses se sont précipitées avec cette dissolution qui met la France proche du chaos. On a donc décidé de continuer le combat et de porter cette voix-là.
Quelles sont quelques-unes de vos priorités ?
Il faut changer le logiciel écologique, arrêter le consumérisme à outrance. Nous privilégions le recyclage. On prône également le lien intergénérationnel dans les villes, les quartiers, les barres d’immeubles. Installée désormais en Camargue, je suis aussi très sensible à la question agricole. Il est nécessaire d’accompagner et d’aider les agriculteurs dans la transition écologique avec des moyens moins contraignants. Un pays qui ne peut pas se nourrir n’est pas un pays. Il faut permettre aux agriculteurs de vivre de leur métier avec un salaire minimum qui correspondrait au Smic. On souhaite aussi favoriser les innovations vertueuses mais dans le cadre d’une écologie bienveillante, pas d’une écologie punitive.
Vous avez toutefois très peu de candidats pour porter ce message…
Nous ne sommes effectivement que 120. Mais on est un petit parti qui va profiter de ce scrutin pour se faire connaître.
En vous positionnant au centre, ne redoutez-vous pas de brouiller le message avec d’autres courants, comme celui de la majorité présidentielle dont vous n’êtes finalement pas si éloignée ?
Personnellement, je ne renie pas le passé. J’ai été à Renaissance. Mais je ne suis pas d’accord avec tout ce que le président de la République a fait. Il a travaillé sur la question de l’Europe, sur l’économie, sur l’emploi. Mais il a très peu fait sur l’écologie et n’a pas vraiment géré le chaos ambiant.
En cas de duel Front populaire – Rassemblement national, que choisiriez-vous ?
Je ne suis ni pour un extrême, ni pour un autre et je ne comprends pas comment le Parti socialiste, avec le bon score de Raphaël Glucksmann aux Européennes, a pu s’allier à LFI qui considère notamment le Hamas comme un mouvement de résistance. J’espère que je ne serai pas confrontée à ce vote.
Propos recueillis par F. P.
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