Comme chaque année le Parisien a sorti son classement des villes les plus « écolos ». Et à priori les villes des maires Verts (EELV) remplissent leur rôle puisque on retrouve Bordeaux et Grenoble aux 1ère et 3ème places. Pourtant à y regarder de plus près on voit que tout comme l’habit ne fait pas le moine le Maire Vert EELV ne fait pas la ville écolo.
Bordeaux tout d’abord avec Pierre Hurmic ( photo ci-dessous). Sa « boboisation » s’est certes traduit par la chasse habituelle de la voiture du centre ville et la multiplication des pistes cyclables mais la contrepartie de tout cela a été la multiplication des problèmes de congestion du trafic à la périphérie ( https://www.20minutes.fr/…/4019116-20230117-bordeaux… ) .
De plus l’exode de la population des quartiers gentrifiés de Paris vers la métropole aquitaine s’est traduite par un afflux important de population ( +11000 habitants par an depuis 2014 en Gironde) et un bétonnage conséquent repéré par le Cerema ( https://rue89bordeaux.com/…/dossier-40-balance-ton…/ ) le tout justifié par la sempiternelle antienne du besoin de logement sociaux alors que la demande non satisfaite explose ( https://objectifaquitaine.latribune.fr/…/logement… ). La cerise sur le gâteau : pour conduire cette » transition écologique » les effectifs de la Mairie ont augmenté et justifient une augmentation très importante de la pression fiscale ( + 4.53 % sur le taux couplé au + 7.1 % de l’augmentation des bases qui font donc une augmentation de TF de 11.63 %).
Prenons le cas de Grenoble d’Eric Piolle ( photo ci-dessous) qui est encoure plus intéressant puisqu’il dirige cette ville depuis 2014. Là encore on assiste à la chasse systématique de la voiture du centre ville avec des problèmes de congestion importants qui maintiennent cette ville dans le peloton de tête des villes les plus embouteillées ( https://grenoble-le-changement.fr/…/bouchons-la…/ ) . Comme à Bordeaux le béton continue son irrésistible course en avant ( https://grenoble-le-changement.fr/…/presquile-jean…/ ) avec là encore une demande de logements sociaux non satisfaite qui s’aggrave à des niveaux très élevés ( 4.31 demandes non satisfaites pour une attribution en 2018, 5 en 2021). Quant à la pression fiscale c’est encore pire qu’à Bordeaux ( + 25 % des taux, + 7.1 % des bases soit une TF rehaussée de 32.1 %).
A la lecture de ces réalités on se demande si ces journalistes parisiens qui établissent ce classement ne sont pas traumatisés par la gestion de Paris au point de croire que toutes les communes françaises seraient condamnés à l’échec économique, social et environnemental. Une explication ? Peut-être le fait que ce classement ne concerne que les villes de plus de 20000 habitants. Espérons que notre commune de Vence n’y rentre jamais car certains à la Mairie y verraient un encouragement de plus à appliquer les recettes de ces Maires à notre ville. Malheureusement, certains des conseils autour du Maire actuel le poussent dans cette voie.
Post de Patrice Miran sur Facebook du 29 avril 2023