« Avec un nom qui appelle à diriger, Jean-Marc Governatori doit pour l’instant se contenter d’un siège de conseiller municipal à Nice et à la 7e métropole de France. Des places obtenues en 2020, bien qu’il soit entré en politique depuis plus d’une vingtaine d’années maintenant (tête de liste aux régionales en Île-de-France en 2010 et en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2015 et 2021 ; candidats aux législatives à 4 reprises ; et même à la présidentielle en tentant par deux fois d’obtenir les parrainages, mais aussi en participant à la primaire écologiste en 2022).
Celui qui s’est professionnellement diversifié dans les secteurs tels que l’informatique, la communication, l’imprimerie, et l’immobilier, est notamment connu pour avoir créé la France d’en bas en 2004 devenue la France en action. Un parti politique censé représenter les « 60 millions de Français qui en ont ras le bol de la passivité des pouvoirs publics » et défendre « les handicapés, les petits patrons, l’écologie indépendante et la protection des animaux ».
Une des six listes écologistes
S’il y a désormais beaucoup plus d’écologie dans son programme, le reste n’a pas vraiment changé.
Son projet de société :
Une société moins dépendante à l’argent résoudra les problèmes sociaux, écologiques, ceux de sécurité et donnera un sens à la vie en collectivité.
Pour moi, il y a quatre piliers : l’éducation à la santé, l’agriculture urbaine, la multiplication des pratiques d’échange de temps, de biens et de compétences, et l’économie circulaire.
Sous la bannière l’Écologie au centre. Une des 23 en lice pour le scrutin du dimanche 9 juin. Et une des 6 mettant l’environnement au cœur du programme. Dont Europe écologie les verts, contre qui il est farouchement opposé même s’il a collaboré avec Yannick Jadot :
Je suis pour une écologie d’ouverture, de concertation et de coopération.
Se positionnant comme « anti-Rousseau », en référence à Sandrine Rousseau, députée EELV, qui est, selon lui, « un drame pour l’écologie politique ». Quant aux quatre autres partis « verts », il leur reproche un « entêtement » à se présenter « malgré de faibles moyens, parfois même pas plus que les bulletins pour mettre dans l’urne ». Lui assure faire une campagne de terrain, à raison de 2000 km par semaine : « En train bien entendu ». « Avec des conférences de presse dans les gares et des rencontres en ville », lance-t-il.
Les 5 % visés
Petite entorse à ce principe, cette virée dans le Vignoble nantais, en fin avrin. Pour aller à la rencontre de sympathisants du Parti breton. Dont Dominique Chon, vigneron, Mathieu Guihard, président et Gildas Perrot, responsable de la Fédération en Loire-Atlantique.
Car l’Écologie en action a reçu le soutien de tous les régionalistes de l’hexagone.
Les régionalistes du parti Breton : C’est le parti écologiste le plus sérieux et le plus cohérent.
Le trio est plutôt courtisé avant chacune des élections. Pour sa troisième échéance européenne (après 2004 et 2009), Jean-Marc Governatori vise « les 5 % » ce qui permettrait à son équipe d’avoir quelques élus à Bruxelles. Ce qui serait une première.
Ce végétarien, très attaché à la cause animale, a le soutien d’Europe ensemble ou encore de Génération animale. Qui garde la dent dure contre les élus en place :
Ils n’œuvrent pas pour le bien commun, mais pour le mal commun. Ils nous ont menés dans une impasse sociale, environnementale, financière et sanitaire
L’essayiste à la douzaine d’ouvrages veut incarner du changement. »
https://actu.fr/pays-de-la-loire/le-loroux-bottereau_44084/elections-europeennes-une-tete-de-liste-en-loire-atlantique_61032946.html